Projet art et philosophie, année 2015-2016 / la beauté, la peur, le monstre

La beauté, la peur, le monstre

année 2015/2016

 

Le professeur de Philosophie, M. Michel Murarotto et le professeur d’Arts plastiques, M. Philippe Perez co-animent des cours depuis 2015, une heure hebdomadaire, pour faire découvrir la philosophie et les arts à des élèves de premières L et ES du Lycée Aragon d’Héricourt (Haute-Saône). C’est l’occasion d’aborder des thèmes, des analyses d’images et de documents nécessaires à la culture et l’initiation dans ces deux matières, le tout étant porté par un projet d’établissement et la direction de l’établissement.
Les deux enseignants sont présents ensemble face aux élèves des classes de Première. Ils déterminent ensemble le contenu des cours, en rapport avec les notions que les élèves vont aborder en Terminale (ES et L), mais aussi en rapport aux questions que se posent les élèves de première, visibles par exemple, lors des heures de TPE.
Sont abordés alors les questions de la représentation, de l’interprétation, du simulacre et de la simulation, de la beauté, du monstre et du monstrueux, de la peur, de la disparition, sans oublier l’utilisation des ombres en art et l’allégorie de la Caverne de Platon.
A partir d’œuvres et de textes philosophiques, les professeurs provoquent en interdisciplinarité, un dialogue et des échanges, non seulement entre les disciplines, mais aussi entre les élèves et les enseignants.
L’intérêt n’est pas de mettre en place une méthodologie didactique, encore moins de morceler les propos mais d’enrichir et relier les disciplines afin de conduire les élèves à se poser des questions, à interroger les évidences et éroder les idées simples.
Ce croisement des disciplines est une initiation à la réflexion, bénéfique ensuite aux élèves de Terminale afin qu’ils n’abordent pas « naïvement » les questionnements philosophiques, artistiques, mais aussi sociétaux. Depuis 2015, l’ambition du projet est de déborder des disciplines et de rendre visible l’existence de niveaux de réalité et de perception, et d’inviter à une compréhension du monde moderne et présent.

La beauté et sa représentation.

 

Pour les grecs, la beauté, c’est le soleil, le monde ; l’art, c’est la façon de bien faire les
choses. Plus précisément, c’est la convenance des parties entre elles, la justesse des
proportions et l’harmonie, l’équilibre. Les Grecs ne différenciaient pas ce que nous appelons
les beaux-arts de l’artisanat, mais nous modernes, avons identifié l’art et la beauté.
Puis avec les avant-gardes, on a assisté à un divorce entre les deux. Avant, il était possible de
tomber amoureux d’une femme d’Ingres, parce qu’elle était belle ; en revanche, on ne
tombe pas amoureux d’une femme de Picasso. Après cette séparation, l’art a fait son chemin
et le sentiment de la beauté est devenu un gaz à l’état sauvage, qui a échappé aux penseurs
et aux philosophes et a été pris en charge par les communications de masse.

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textes destinés aux élèves

La peur

La peur est souvent floue, on a peur de « quelque chose ». La peur c’est le domaine de
l’indéfinissable c’est-à-dire le soupçon et de l’indubitable (dont on ne peut douter).
La peur est générée par l’inquiétude, l’indistinct, l’indicible.

Alors que le redoutable est ce que l’on entrevoit.
La peur, c’est le régime singulier de la semi-présence, de l’instant qui précède l’apparition
pleine et souvent rassurante du péril entrevu. La peur réside donc dans la zone frontière qui
sépare l’inquiétude du péril avéré.

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Le monstre

Documents d’accompagnement :

Le monstre et le monstrueux

Mondes animaux et monde humain, Jacob Von UEXKULL

Extraits destinés aux élèves

Le zombie, Maxime COULOMBE