Séquence pédagogique : “Photographie spirite”, manipulation d’images en classe de troisième.

« Photographie spirite »

Traitement d’image et tâches complexes.

 

D. Chappard
Collège de Clairvaux les Lacs

 

Niveau :

Cycle 4, classe de 3e

 

Pré-requis :
Cette séquence s’inscrit dans le cadre d’un parcours sur l’utilisation du numérique mené depuis la classe de 6e. Arrivés en classe de 3e, les élèves savent manipuler un logiciel de traitement d’image (les commandes de bases, la technique du copier/coller, l’utilisation des calques, des filtres, etc.). Dans cette séquence ils doivent donc mobiliser les compétences et les savoir-faire acquis les années précédentes au service d’un projet qu’ils doivent mener de bout en bout car aucun document de départ ne leur est fourni. Les manipulations demandées en elle mêmes sont assez simples, la difficulté du travail résidant dans la gestion du projet.

 

Incitation :
Suggérer la présence de spectres dans l’enceinte du collège, à partir de photographies prises sur place et en utilisant un programme de traitement d’images.

 

Références :
La photographie spirite du XIXe siècle, des canulars célèbres et certaines photographies contemporaines (Peter Lik « Phantom »)

 

Matériel utilisé :
Les appareils photos numériques de l’établissement ou le matériel personnel des élèves (smartphones).

 

Déroulement :
Ce travail est mené en autonomie, parallèlement à d’autres travaux. Par groupes de deux ou trois, les élèves prennent des photographies dans le collège alors que le reste de la classe travaille dans la salle d’arts plastiques. Le cahier des charges est le suivant : après avoir réfléchi à une mise en scène, il s’agit de photographier une silhouette et un lieu du collège. La silhouette devra être photographiée de telle façon qu’elle soit facile à détourer avec le programme de traitement d’image, puis mise en scène dans le lieu choisi. Il faudra ensuite  placer la silhouette en situation dans le fond en la modifiant de manière à suggérer un spectre ou une présence fantomatique, le fond ne devant pas être modifié, le résultat final devant avoir un aspect réaliste.

Les élèves travaillent de manière assez autonome par groupe de deux ou trois pour choisir les lieux, l’attitude des silhouettes, la mise en scène, les prises de vues et doivent gérer les aspects techniques (prises de vues utilisables, enregistrement, conservation des images…) mais les productions finales sont individuelles. Le suivi du travail se fait au moyen de fiches qui retracent les diverses étapes du projet.

Problèmes rencontrés :
Ce travail suppose une utilisation raisonnée et adaptée des effets du logiciel de traitement d’image (pas de travail sur le fond, effets parfois très limités sur la silhouette), la principale erreur constatée est la reproduction de procédés employés les années précédentes pour d’autres sujets faisant appel au traitement d’image (copier/coller à partir d’images cherchées sur internet, transformation ludique des vues du collège).

 

Évaluation :

Elle prend en compte les points suivants :
– L’autonomie et l’efficacité de la prise de vue, de la gestion des fichiers.
– La coexistence d’un aspect “réaliste” et onirique dans l’image produite.
– La qualité de la mise en scène (originalité et efficacité)
– L’économie et la pertinence des moyens plastiques mis en œuvre.